DISSECTION, LE groupe à soucis... encore qu'il y a sans doute pire...(non c'est sûr y'a "A Gruesome Find")
« In ecstasy I shred myself, to release what's held within », [...] « Frozen winds of immortality as I drown in obscurity I fall deep into whats for me unseen Eternal flames lick my face In purgatory I'm all within But I'm forever bound to my frozen soul... » . . . je vous laisse le soin de traduire, à votre guise, si l'envie vous en prend ahahah!!! [edit] je ne saurais dire vraiment pourquoi j'aime, non, j'adore, ce groupe, ou plus exactement, sa musique, je ne crois être capable de l'expliquer, et je comprend qu'il paraisse pour beaucoup, inconcevable de trouver telle musique, géniale, sublîme, mais je vais essayer de l'éclaircir. Au moins pour moi... (faut être honnête, on fait avant tout un blog pour soi) je tiens à préciser que je n'écoute pas non plus les albums de Dissection à longueur de temps, et je crois pas que je le pourrais, malgré le fait que je les trouve géniaux musicalement. Je crois que si j'apprécie autant ce groupe, c'est pour les ténèbres que cette musique fait résonner en moi, particulièrement quand je vais mal. et puis merde pourquoi je parle de ça? ... chroniques des deux premiers albums (en attendant que je trouve, peut-être, un truc intéressant à dire) (tiré de http://www.gutsofdarkness.com)
The Somberlain Lorsque l'esprit du black a commencé à souffler sur la scandinavie, la
Norvège, peu familière du métal jusqu'alors, a sorti de ses entrailles
morbides et forestières les deux courants les plus significatifs du
genre : le true black d'une part, et le black sympho. En suède la
culture death étant déjà présente, c'est assez logiquement que le black
suédois s'en est nourri. Là-bas, le black se nomme alors black brutal
(Marduk, évidemment.), et au black symphonique, le pays de Quorthon
oppose le Dark Métal, un black death mélodique, à forte tendance
occulte, représenté notamment par Abyssos (tendance heavy quand même),
ou l'excellent Lord Belial. Un groupe a inventé le Dark Métal. Ce
groupe, c'est Dissection. Premier album du combo, "The Somberlain",
sortit en 1993, a été un véritable choc. La qualité incontestable des
compositions de Jon Nodveist a aidé, largement, à crédibiliser le
mouvement sur le plan musical. Dissection sera d'ailleurs le premier
groupe extrême a signer sur une major : Nuclear blast en 1995, et ça
fera école. La musique de Dissection est de fait très soignée, et très
cohérente, tant au niveau de la composition qu'au niveau de
l'interprétation, et de la
production. C'est un métal rapide, complexe et riche, très sombre. La
voix profonde et noire de Nodtveidt, plus death que black mais
magnifique, les lignes à deux guitares toujours très recherchées en
paysage sonore, et un son de batterie très lourd sur cet album, un peu
vieillot, se marient miraculeusement pour une ambiance nocturne et
maléfique extrêmement gouleyante. Les paroles sont excellentes, très
esthétisantes, ce qui convient très bien à cette musique ciselée, sans
perdre pour autant la sincérité nécessaire à l'esprit black. L'album
est par ailleurs régulièrement ponctué de pièces de guitare acoustique,
très belles, qui finissent d'habiller cette collection de perles noires
d'une bien agréable manière. Aucune fioritures, néanmoins. En bon
suédois, Dissection n'utilise pas de claviers, n'étale pas de passages
atmosphériques qui débordent en minutes : il n'en a pas besoin. Tout
vient par les guitares, aux mélodies subtiles, par la qualité des
structures, la pertinence des enchaînements. Et il y a dans ces
ruisseaux de notes qui se déroulent sans cesse quelque chose de Maiden,
de Black Sabbath. En fait, Si Dissection pratique un métal extrême et
sans compromis, il porte aussi en lui la culture du métal, "heavy" dans
le sens premier du terme, "lourd", le meilleur. A l 'arrivée, un album
qui semble totalement abouti et maîtrisé ; comme s'il s'inscrivait dans
un genre qui existait depuis longtemps. Avant Dissection, pourtant, on
n'avait jamais entendu ça. Un bémol ? Plus ou moins. Disons que "The
somberlain" semblerait absolument parfait s'il n'avait eu une suite,
"Storm of the light's bane", à ce point magnifique qu'elle relègue
"Somberlain" au rang de coup d'essai. Fallait le
faire ! Storm of the Light's Bane
Le deuxième et malheureusement dernier album de Dissection n'est rien
de moins qu'un des dix albums de black qui ont fait la grandeur de ce
genre. Du dark métal, plus exactement, comme on en n'avait jamais
entendu (le genre apparaît en 1993 avec le premier album du groupe), et
qu'on n'a plus entendu
depuis. Dissection EST le dark métal, et "Storm of the light's
bane" en est la flagrante démonstration. Cet album à l'ambiance
parfaite, nocturne, violente et sorcière, nous plonge
dans 44 minutes de leur black/death, à la fois mélodique mais très
"pur" (il n'y a pas de claviers), basé sur le jeu à
deux guitares, truffé de breaks opportuns, parsemé des bons vieux
interludes acoustiques de rigueur, le tout arrosé sans cesse de ces
incroyables riffs en éboulis. Il y a dans ce disque tout ce qui fait le
métal, et le métal sombre en particulier. Les départs furieux, courus
comme des cent mètres, les mélodies qui vous clouent sur place par leur
évidence, les ralentissements qui font ressortir une double gratte, qui
plus encore
que sur "Somberlain", évoque Maître Maiden. Mais attention, il s'agit
de black métal, et du très grand, et si Nodveist connaît ses
classiques, il marche d'abord aux côtés de ses frères Nordiques
(Le premier album de Dissection est d'ailleurs "eternally" dédié à
Euronymous and the cursed mayhem). Les doubles croches infernales sont
bien là, noires, inblocables, éminemment maléfiques, (écoutez
"Unhallowed" !), et
la batterie de Ole Ohman a dans cet album le son qui convient à son jeu
"blastique", fin et rigoureux. Et puis il y a la voix ! Jon Nodveist a
une des meilleurs voix du genre. Plus black que sur l'album précédent,
haineuse et crachée, mais toujours profonde et sombre. La grande force
de Dissection, avec tout ça, est cette incroyable ambiance, qui se
dégage en permanence de ce qui se passe dans les baffles, et tout cela
sans effets, sans surproduction (y a quand même pas mal de reverb'),
sans
chichis, rien qu'avec deux guitares, une basse, une batterie et des
notes judicieuses. Et il n'y a, à mon avis, que dans le dark métal, et
dans cet album tout particulièrement, que l'on peut retrouver cet
"esprit" à la
fois diabolique, nocturne, glacial et sylvestre, de l'immense "In the
nightside eclipse". (Les pochettes de Dissection sont d'ailleurs
signées Nécrolord). Il ne s'agit pourtant pas de la même musique. Et ce
pas uniquement parce qu'il n'y a pas de claviers. Dissection est un
groupe suédois, dans lequel on retrouve les éléments plus "bruts",
death, propre à la culture métal du
pays. A noter à ce propos la présence sur ce disque de IT (quand même
!) et de Légion, dans les backs. Je vous l'ai dit : la suède, rien que
la suède, et pour le meilleur ! Avec cet album, Dissection s'est
imposé, en plus d'être déjà le créateur du genre, comme la référence
absolue du dark métal, et une des plus grandes du black en général.
Historique ! ... Personellement, je préfère vraiment "The Somberlain"