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Waves of Time
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16 avril 2007

interview d'un des types les plus tarés au monde

tiré du site http://www.metal-immortel.com/the_devin_townsend_band_interview.htm

Génie musical pour les uns, artiste incompréhensible pour les autres, le chanteur-guitariste Devin Townsend laisse rarement indifférent. Que ce soit avec Strapping Young Lad ou avec sa carrière solo, le Canadien n’a cesse de repousser (littéralement) ses propres limites. Entouré d’un groupe de musiciens partageant son ambition de créer une musique positive, thérapeutique et toujours technique, il vient de livrer avec Synchestra (cliquez ici pour lire la chronique) la parfaite antithèse du dernier Strapping Young Lad en date, Alien, et confirme ainsi la vocation première du Devin Townsend Band. Tout ceci vallait bien quelques éclairages et c’est un jovial Devin qui nous les livre...
denvtownsintwld913

              -the lord : Tout d'abord, peux-tu revenir sur les conséquences mentales qu'a eu l'enregistrement de l'album Infinity que beaucoup considèrent comme ton chef d’œuvre absolu?

           Devin Townsend (chant+guitare) : Quand j'étais jeune, je n'ai jamais touché à l'alcool ou à la drogue. Vers vingt-trois ans, j'ai commencé à fumer des joints. Les effets sur mon cerveau ont été très forts: j'ai eu comme des révélations sur ma vie. Ces dernières me guidaient dans mes décisions mais, avec le recul, j'ai compris que j'avais mal interprété toutes ces hallucinations. J'ai donc écrit un disque qui retranscrit cette période très difficile de ma vie où j'ai fait des choix assez stupides que je regrette aujourd’hui. Il faut bien faire des erreurs pour apprendre, non? Avec les albums suivants, Physicist, Terria, Accelerated Evolution, Alien et donc Synchestra, je pense que c'est non pas la fin d'un cycle mais la fin d'une parenthèse. Il m'a fallu dix ans pour évacuer tout cela de mon système. Avec Alien, le dernier album de Strapping Young Lad, je suis retourné émotionnellement à cette époque pour bien comprendre ce qu'il s'était passé. J'ai alors compris qu'en allant trop loin on a le choix soit de devenir fou, soit de rester sur Terre pour le bien de son esprit et de ses proches. Avec Synchestra, j'ai voulu me montrer humble. Nous sommes des humains et les humains sont des êtres imparfaits. Ils sont constitués du positif et du négatif. Les humains sont tous idiots dans une certaine mesure. Cette remarque ne se limite pas à ma propre expérience, elle est vraie pour chacun de nous, qu'il habite dans l'univers connu ou non. Durant l'écriture de Synchestra, ça m'a souvent surpris moi-même de me poser certaines questions. En fin de compte, il faut apprendre de ces erreurs et repartir de plus belle.

              -the lord : Accelerated Evolution et Synchestra sont à mon sens les deux albums les plus positifs musicalement que tu aies fait. Es-tu d'accord avec cette remarque?

Devin Townsend : Tout à fait. C'est d'ailleurs un des objectifs du Devin Townsend Band. Je veux faire de la musique agréable pour les gens. Je passe tellement de temps à faire de la musique hyper violente avec Strapping Young Lad que je dois rééquilibrer tout cela, ne serait-ce que pour moi. The Devin Townsend Band est l'exact opposé de Strapping Young Lad. Les musiciens avec qui je travaille pour le Devin Townsend Band parviennent à retranscrire ce que je veux de manière très subtile. En tant qu'individu, avoir un endroit où mettre toutes mes énergies négatives et un autre où ranger mes énergies positives est quelque chose qui me convient très bien.

              -the lord : Tes albums possèdent souvent un univers graphique de très bonne qualité. A quel point  es-tu impliqué de ce processus de création?

Devin Townsend : Cela dépend des albums. Je ne « vois » pas d'images dans ma tête car je ne fonctionne pas comme cela. Je ne fais qu'entendre des choses. Généralement je fais confiance à l'illustrateur pour qu'il crée quelque chose de lié avec la musique et les thèmes abordés. Pour Synchestra je suis très content du résultat. L'illustrateur est d'ailleurs celui qui travaille sur le design de mon site internet. J'ai travaillé avec beaucoup de gens dont Travis Smith qui a fait de l'excellent boulot. Je pense que les illustrations et la musique doivent être connectées d'une certaine façon. Il faut que l'illustrateur s'intéresse au message que le musicien veut faire passer. Ainsi, les gens peuvent se faire une idée précise de la musique rien qu'en regardant la pochette dans les bacs des disquaires. Synchestra, Terria et Accelerated Evolution sont certainement mes pochettes préférées.

-the lord : Quels objectifs t’étais-tu fixé avec Synchestra et dans quelle mesure est-ce qu'ils ont été atteints?

Devin Townsend : La priorité avec ce disque était de ne pas agresser l’auditeur (rires). Beaucoup de mes albums, comme Infinity, Terria ou Alien, sont techniquement très forts et sont durs à digérer. Ils sont presque impossibles à écouter d’une seule traite. Moi-même, bien que je trouve Alien très bon, je ne peux pas écouter ce disque tous les jours car sa complexité le rend dur d’accès. De plus, ils sont très chargés  émotionnellement. Alien, par exemple, me met dans un certain état d’esprit que j’essaie de chasser. Synchestra a pour objectif de présenter de la bonne musique mais qui ne mette pas l’auditeur mal à l’aise. Les paroles ne sont pas explicites et laissent une grande part à l’interprétation personnelle. D’ailleurs, une majorité de l’album est instrumentale. La plupart des ambiances sont positives. Mon but est que les gens aient envie d’écouter le disque plusieurs fois à la suite sans se lasser. Je pense avoir réussi mon coup. Il pourrait bien entendu sonner encore mieux ou être encore mieux joué mais c’est un problème commun à n’importe quel album. A un moment, il devient mûr et il faut savoir le sortir. On ne peut alors qu’espérer ne pas recommencer les mêmes erreurs la prochaine fois.

              -the lord : Généralement qu’est-ce qui te pousse à composer? Un certain état d’esprit, un riff, un événement extérieur, un refrain ou quelque chose d’autre encore?

Devin Townsend : Dans la plupart des cas, il me faut simplement un thème de départ. Une fois que je l’ai trouvé, il prend littéralement le contrôle de ma vie, je deviens totalement obsédé par cette idée. Lentement, des idées musicales commencent à naître autour de ce thème en cherchant simplement à l’illustrer. J’obtiens différentes chansons qui représentent différentes facettes du thème mais dont l’ensemble crée une atmosphère censée évoquer cet univers aux auditeurs. Quand j’ai fait le tour du thème, le disque est fini. Je ne sais jamais d’avance s’il comportera neuf ou quatorze chansons. La seule certitude est qu’une fois que l’album est bouclé, le prochain sera totalement différent. Que ce soit en tant que producteur ou musicien, je ne fais qu’aller d’un style à l’autre pour ne jamais me lasser.

              -the lord : En tant que producteur, quel a été l’expérience la plus difficile que tu aies vécue?

Devin Townsend : Il y en a eu plusieurs. Infinity tout d’abord a été très dure pour les raisons dont nous avons déjà parlé. Je devenais complètement fou à l’époque. Par ailleurs, j’ai produit un album de Lamb Of God. Nous n’avions pas assez d’argent et l’état d’esprit des musiciens n’était pas propice à un bon  enregistrement. Tout le monde se montrait très agressif envers les autres. La chose la plus récente qui m’ait vraiment pété les couilles est le DVD bonus de Synchestra. Il s’agit d’un excellent produit que j’adore mais pour éviter que ce DVD soit un véritable désastre il a fallu fournir une quantité de travail immense.

              -the lord : En quoi a constitué ce travail exactement?

Devin Townsend : Il y a eu des multitudes de problèmes techniques avec l’enregistrement de base. A chaque fois que je croyais avoir trouvé une solution, un autre problème arrivait… C’était sans fin.

-the lord : Il y a quelques années, tu as produit l’album Natural Born Chaos des Suédois Soilwork. Avec ses deux albums suivants, le groupe a accentué son côté commercial. Quel est ton avis sur cette tournure?

Devin Townsend : J’aime beaucoup Natural Born Chaos car il est à la fois commercial et heavy alors que les suivants sont effectivement nettement plus commerciaux. J’aime toutefois encore le groupe. Bjorn, le chanteur, trouve toujours de bonnes mélodies alors que Peter -quand il était encore dans le groupe- écrivait de bons riffs. Mais personnellement, leur musique, comme la plupart du metal, ne me touche plus vraiment. Les derniers albums metal qui m’ont impressionné sont Catch Thirty-Three de Meshuggah et Ghost Reveries d’Opeth. J’espère quand même que Soilwork va continuer à faire de bonnes choses car il y a de grandes chances que je produise leur prochain album.

-the lord : Tu as mentionné Opeth. Beaucoup de gens rêvent de te voir collaborer avec son leader, Mikael Akerfeldt. Alors vas-tu exaucer leurs voeux?

Devin Townsend : J’ai l’impression de me regarder dans une glace déformante quand je parle à Mikael. Nous avons une relation assez spéciale. C’est quelqu’un de serein qui attache beaucoup d’importance à la dignité. Tout le contraire de moi (rires). Je suis très énergique et j’aime explorer les recoins les plus fous de mon imagination. Pourtant, musicalement, nous sommes très semblables et je pense que nous avons les mêmes buts. Pour schématiser, nous jouons une musique similaire mais sous un angle différent.

              -the lord : Si tu devais faire un album de reprises, de quoi serait-il constitué?

Devin Townsend : (il réfléchit) Pour commencer, je choisirais la chanson Mortgage de Fœtus. Ensuite, plusieurs morceaux de l’album White Noise par Cop Shoot Cop, Knocking On Your Back Door de Deep Purple, What’s New Pussycat de Tom Jones, Hold On de Tom Waits, The Mountain Song de Jane’s Addiction, Morning Glory d’un groupe indé pas très connu appelé Grotus, Chiquitita d’ABBA, Victim Of Changes de  Judas Priest et des tas d’autres ! Ce serait vraiment un album bizarre (rires).

              -the lord : Depuis que tu es un musicien professionnel, dans quel(s) domaine(s) t’es-tu le plus amélioré?

Devin Townsend : Principalement en ce qui concerne le chant. Mon timbre est nettement meilleur. Sinon, en matière de production mes progrès ont été immenses. Mais à part quelques trucs techniques, comme la maîtrise de Pro-Tools, je n’ai pas tant changé que cela. Je suis meilleur compositeur, donc je peux exprimer ce que je souhaite faire passer de façon plus concise. A dix-sept ans, j’avais tendance à ne faire que des chansons de rock opera qui duraient quarante minutes (rires). Mais chassez le naturel il revient au galop car sur Synchestra, six morceaux durent environ dix minutes. En gros, maintenant je sais ce que veux et comment y arriver alors qu’avant je ne savais que ce que voulais (rires).

              -the lord : Et une dernière question pour la route. Quels sont tes films préférés?

Devin Townsend : Comme je le disais avant, je ne suis pas quelqu'un de très visuel donc je ne suis pas branché cinéma outre mesure. Généralement je m'en sers pour m'endormir. Mes films préférés sont sans doute Dark crystal, pulp fiction, moby dick, god of cookery (comédie taiwan délirante) qui m'a fait hurler de rire, Le Fabuleux Destin D'Amélie Poulain, La Cité Des Enfants Perdus... Finalement on dirait que j'aime bien le cinéma (rires)! En fait, les films sont comme les blagues; on croit qu'on n'en connait pas mais il suffit de faire un effort de mémoire. D'ailleurs j'aimerais te raconter une devinette. Comment appelle-t-on un boomerang qui ne revient pas? Un bâton. J'ai une blague aussi. C'est un petit ours polaire du Pôle Nord qui demande à sa maman: "Maman, Maman, est-ce que je suis bien un ours polaire?". Sa mère lui répond que oui. Le lendemain il retourne la voir et lui dit: "Maman, Maman, est-ce que je suis bien un ours polaire?". De nouveau, elle le rassure et lui répond oui. Le jour suivant, le petit ours demande à nouveau: "Maman, Maman, est-ce que je suis bien un ours polaire?". Légèrement énervée elle lui dit que oui et rajoute: "Mais pourquoi est-ce que tu me poses tout le temps cette question?". L'ourson lui répond: "Parce que je me les gèle vraiment par ici!" (rires)

putain c'est vraiment pas drôle, mais le reste de l'interview montre bien à quel point il est taré!

j'adore ce type!
 

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